Emission radio. Live les Dimanches de 20h à 22h sur le 95 fm (RQC- radio locale Mouscron-Kortrijk- Lille Métropole).

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Pataugeage dans toutes les mares ! (Rock, Electro, Jazz, Hip-Hop, leurs dérivés connus, inconnus ou oubliés)

Tous les Canards vont à la Mare est une réalisation produite par Animation Média Picardie.

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dimanche 27 novembre 2016

Album de la Semaine : VvvV - VvvV

VvvV
VvvV



Interview de VvvV, par Nico Pulcrano de Noisey


Noisey: Je vous propose de commencer en réagissant à ce webzine bordelais qui a tenté de faire un compte-rendu de votre participation au festival Bordeaux Rock en écrivant, je cite, « violents, dansants et électroniques, on pourrait définir VVVV dans la même veine que les Atari Teenage Riot, la féminité en moins » ?Bardou Jacquet: Peut être que la fille qui a écrit le papier avait pris de l'ecstasy ? Donc elle était à donf et a perçu notre musique comme un gros truc digital hardcore, genre hard tech avec un chant punk.Mage: Après, si on donne l'impression de dégager une certaine violence, moi je suis content.Bardou Jaquet: Si ça se trouve, par rapport au disque, ce qu'on fait en live c'est hyper violent ? On ne se rend pas compte.
Est-ce que vos potes font de vannes avec votre nom, en inventant des sigles stupides, genre « Vivement Vendredi au Village Vacances » ?
BJ
: On m'avait sorti un truc avec Valses de Vienne, mais je ne me souviens plus des deux autres V.Mage: En tout cas je ne sais toujours pas quelle est la signification du nom du groupe.BJ: Il n'y en a pas. C'est avant tout un choix graphique. Et puis ça évoque la science-fiction. Pour un projet électronique, ça va bien. Ça fait aussi un peu scientifique.Mage: Ça fait un peu comme un oscillateur à ondes triangulaires, tout à fait.
Dans le clip de « Jungle Life », tourné avec un singe, on voit sur un gros plan que vous avez indiqué au marqueur les noms des notes sur les touches. Vous ne maîtrisez pas vos claviers ?
BJ: Ah mais non, c'est le singe. Les singes ne connaissent pas le solfège. Il a fallu un peu l'aiguiller. C'est d'ailleurs ce qui a pris le plus de temps. Une vraie galère.
Bon. Vous savez ce qu'on appelle « la carre » dans le Sud Ouest ?
BJ: La carrure ?
C'est ça, la dimension d'épaule suffisante pour faire le job. Vous sentez vous la carre d'être les ambassadeurs de Bordeaux le temps de quelques questions ?
Mage: Quand même, merde.BJ: On est les vieux de la vieille, comme on dit. Ça fait longtemps qu'on y est dans cette scène bordelaise. On en est jamais vraiment sortis, d'ailleurs.
Vous avez connu le club Le Jimmy ?
BJ: Oh oui !Mage: Ah oui !
Vous en avez quelques souvenirs marquants ?
BJ: Des tonnes. Un concert de Jon Spencer Blues Explosion, hallucinant. Neurosis, aussi. Sans oublier Jean-Louis Costes. L'Opéra du Caca, notamment. J'avais beaucoup apprécié. On devait être une trentaine, tous cachés au fond de la salle, pendant qu'il balançait une espèce de liquide marronnasse. C'était génial.Mage : Turbonegro, c'était incroyable. Immortal ou Impaled Nazarene, c'était fou. LTNO, aussi.
En blind test, vous pourriez faire la différence entre Bengale et Pendentif ?
BJ: Dans Pendentif, c'est une meuf qui chante, alors que dans Bengale, c'est un mec, il me semble, euh...Mage : Pas toujours. Je crois qu'ils sont deux. Bon, je crois que je n'ai jamais entendu Bengale en fait.
Vous êtes vous intéressés au retour de Bertrand Cantat ?Mage: Ouh merde.BJ: C'est à dire ?
C'est à dire que vous savez qu'il a été absent, ces derniers temps, puis qu'il est en quelque sorte revenu sur les devants de la scène ?
BJ: Moi je ne l'avais pas vraiment perdu de vu, dans la mesure où on est du même quartier et que je le croise régulièrement au Simply Market, genre au rayon des saucisses.
La question était plus d'ordre artistique.
Mage: Il y a toujours ce chauvinisme bordelais, même si on s'en défend. C'est quand même une fierté d'avoir eu Noir Désir. Ils ont fait des disques chouettes.BJ: C'était un des rares groupes français à avoir eu des influences comme le Gun Club, à leurs débuts. Après, le retour de Cantat, on s'en carre un peu, hein.
Le fait que tu chantes aussi en espagnol, c'est une influence de Noir Désir, non ? Pour sonner un chouïa comme le refrain de « Tostaky »?
BJ: Alors déjà, moi, je suis en partie Espagnol. Et puis c'est plutôt l'influence d'un groupe comme Siniestro Total. Ils sont aussi connus là-bas que Noir Désir en France. C'est les Clash espagnols. Je les écoute depuis l'âge de 7 ou 8 ans. Ça m'a perturbé à vie.
Vous auriez aimé faire des premières parties de Détroit, comme Mars Red Sky ?
Mage:
On n'aurait pas dit non, en tout cas.BJ: Quelle raison de refuser, de toute manière ?
Bon, alors, s'il fallait n'en citer qu'une, qui est LA personnalité bordelaise à retenir ?
BJ: Stéphane Derenoncourt. Un grand vinificateur. Il a fait connaître les vins de Bordeaux dans le monde, et il les a aussi modernisés. Le nom ne vous dira peut être rien mais c'est une énorme star. Je suis hyper fan de ses vins.Mage : Pierre Molinier. Pas mauvais, Molinier.
Autre personnalité, Alain Juppé : la carre pour être président de la République ?
Mage : Oui oui oui.BJ: Je lui donne un an/un an et demi pour débouler.
Vous êtes plutôt Girondins de Bordeaux ou Union Bordeaux Bègles ?
Mage: Oh putain.BJ: Oh, Union Bordeaux Bègles, évidemment. Comme on le dit, le rugby est un sport de gentlemen joué par des... Euh non, un sport de voyous joué par des gentlemen.Mage: C'est ça.
Boit-on du meilleur vin au Wunderbar ou à l'Heretic Club ?
Mage : Oh putain.BJ: L'Heretic Club est approvisionné par un bon petit vigneron de l'Entre-Deux-Mers. Le Château Lagrange, près de Créon. Très très bon.Mage : Ce vigneron était d'ailleurs au chanteur du groupe Öpstand.BJ: Exact. Un groupe cultissime de la scène grind core/power violence.
Si un ami parisien (ou de Dijon, hein) débarque, quels lieux vous lui conseilleriez avant tout ?
Mage
: Oh putain.BJ: Bon, on pourrait l'amener bouffer quelque part, déjà.Mage : A l'Arc-en-Ciel, aux Chartrons. Il y a un chef japonais qui a acquis la technique traditionnelle des sushis dans son pays, puis qui s'est formé à la gastronomie française et qui fait un mélange japonais traditionnel/français contemporain. Pas cher pour ce que c'est. Largement étoilable.BJ: On a aussi un super petit caviste qui s'est installé derrière la caserne des pompiers, à Mériadeck. Ça s'appelle, l'Univerre, super jeu de mot. Il a de superbes références.Mage: C'est un peu le tour des bobos, mais t'inquiète, on finira par le Wunderbar !
On a cité quelques groupes bordelais. Qui ne faudrait-il pas oublier ?
BJ
: A Bordeaux, j'aime bien Harshlove, un gars tout seul qui fait une espèce d'electro techno punk. Et j'ai repris une grosse claque en revoyant Julian Pras [Calc, Mars Red Sky] l'autre jour, tout seul avec sa guitare.Mage: Acid Bonanga, c'est bien. JC Satan aussi.
JC Satan sont-ils vraiment satanistes ?
Mage: Bien moins que nous, en tout cas.
Tous horizons confondus, quel serait votre groupe culte ?
BJ: Le groupe qui nous a fortement influencés à tous les deux, c'est les Stranglers. Un groupe qui est ultra ringard pour tout le monde à part nous, j'en ai bien l'impression. Personne n'en a rien à foutre de ce groupe.Mage: Même dans leur première mouture, ils passaient déjà pour des ringards.BJ: Trop vieux, pas assez punks, trop punks, trop nazis, trop machin, trop truc...Mage : Alors que c'est pas loin d'avoir été le groupe le plus brillant de tout leur mouvement.BJ: Déjà c'était les seuls punks ultra diplômés. Des intellos qui ont osé mettre du clavier dans le punk.Mage: C'étaient des punks prog.

Line Up :
Bardou Jacquet
Le Mage

Label :
A Tant Rêver du Roi/Detonic Recordings

Tracklist :
- Like
- Slugs
- Getaway
- Your Life
- Clean
- Nation
- The Beast
- Alive
- Light 





dimanche 20 novembre 2016

Album de la Semaine : Less Win - Trust

Less Win
Trust


Interview de Less Win, par Moriah Berger de In Transit Records





































Line Up :

Patrick Kociszewski
Matthew Moller
Casper Morilla

Label :

Big Oil Recording Company

Tracklist :

1. Rituals
2. Bury the Heart
3. Crucifix
4. Mare
5. Where You Lay Your Hands
6. Guilt In the Glory
7. Jealousy
8. Haunted Skin
9. A Thought To Be More





dimanche 6 novembre 2016

Album de la Semaine : Veik - From Madness To Nomadness

Veik
From Madness To Nomadness



Inerview de Veik, par Ww2w

– Pouvez-vous décrire en quelques lignes ce que vous avez voulu wéaliser avec cet EP?
Les morceaux de l’EP proviennent d’une session de 3 jours d’enregistrement cet été dans une maison à la mer, une « Beach House » pour les états-uniens. Ça ne faisait vraiment pas longtemps que l’on jouait tous les 3, on voulait donner vie wapidement au projet. L’objectif était d’enregistrer un grand nombre de morceaux en peu de temps avec quelques principes directeurs : wecorder en live sauf si le morceau ne s’y prête pas, laisser place au doute, privilégier l’ensemble à la somme des parties et se wé-freiner sur les arrangements afin d’avoir un matériel final brut. Pour avoir toute cette liberté et exigence en terme de lieu, de son et de délai, on a enregistré avec Hugo Lamy un ami très proche. Cet EP ce sont donc 4 des 9 morceaux enregistrés en un weekend. Ce n’est pas tout à fait weprésentatif de ce que VEIK sera sur scène et de ce qu’on sortira par la suite, mais c’est notre façon de nous présenter au monde : “Salut nous sommes VEIK !”
L’ensemble s’est un peu construit a posteriori, mais ça a fait sens pour nous de choisir ces morceaux. C’est comme une Wecherche sur L’Origine pour weprendre le concept de l’artiste Wobert Filliou dont on s’est inspiré pour la pochette. C’est notre wecherche sur l’origine de notre musique. Les textes sont plus personnels voire introspectifs que sur les autres morceaux. Cet EP c’est un exutoire qui nous permet d’aller de l’avant.


– Que pensez-vous du format K7?
La K7 c’est surement le plus intéressant des supports. Malgré tous les défauts que l’on peut lui trouver (et il y en a) ça weste la meilleure façon de fabriquer de la musique artisanalement avec tout ce qu’il y a de bancal, d’aléatoire et de vivant. Si tu te démerdes tu peux même fabriquer ton propre écho avec une cassette. Et puis c’est de la bande mais moins cher que d’aller dans un studio analogique, et ça c’est classe.

– Qu’est-ce qu’on peut vous souhaiter pour cette fin d’année??
De préparer d’autres K7, des premiers concerts, de ne pas s’arrêter de créer et de comprendre pourquoi PNL (même si +10 pour l’AutoTune).

– Un truc à ajouter??
On wecherche un vocodeur pour succomber au diktat de la tendance. Mais un analogique ; on a une ligne de conduite tout de même.


Line Up :
Boris Collet
Adrien Legrand
Vincent Sanimodnoc

Label :
WeWant2Wecord

Tracklist :
1. Sick & Tired 03:39
2. She’s Crushed 04:40
3. Free Weign 03:33
4. Blank Page 04:55
+ bonus : Come & See (reprise de Protomartyr) 03:50