Goeie dag
On la clôture cette année 2011, qui a apportées ses
traditionnelles surprises. La Belgique a eu un gouvernement le jour de la
Saint-Nicolas, mettant un terme à 541 jours de non-respect du contrat de
vote. Maître Capello a soufflé son
dernier bon mot, le traditionnel séisme
du début d’année nous a rappelé que nous nous rapprochons tous les jours un peu
plus du trou noir. Les psychopathes ont dévastés des familles comme à la télé…
ça tombe bien, on cherche toujours des scénars à Hell-ywood. Steve a perdu son job, et ça tombe bien, c’est
la crise on a plus d’e-thunes.
Bref (putain, mais quelle connerie ce truc) ; il est
temps de vous en remettre une louche dans les esgourdes de ces skeuds qui sont
fort fort biens, ma foi !
On commence par un trio de tête… tous number one parce que c’est vachement dur
à départager (et puis, est-ce bien utile !)
*Otto – Starter Toaster (ottoproduction)
Clairement, la grosse tarte dans ma tronche, cette année. M’en
suis toujours pas remis. Mini-banquet
sur une aire d’autoroute, un dimanche de mars, la nuit qui convie Jeffrey Lee
Pierce, Blixa Bargeld, Arthur Brown et Gavin Friday ça ne se refuse pas !
*Revok –
Grief is my new moniker (Music Fear Satan/Rejuvenation/ Denovali)
On a l'occasion de suivre Revok depuis quelques années. Sur scène,
il se passe physiquement quelque chose à chaque fois, on le sent, oui notre
corps change (et ce n'est pas sale !). Sur disque, ils retrouvent cette
détermination maligne qu'ils avaient un peu laissé de côté sur l'opus
précédent, la bête est libérée, Gloire à Revok !
*Berline 0.33 – Planned Obsolescence (Katatak - Rejuvenation-
Tandori)
Mais merde, c’est difficile à écrire obsolescence, on a
toujours peur de mal mettre les « s » et les « c ».
Et il a fallu le lire et l’écrire un fameux paquet de fois
en 2011, ils sont partout les Berline et c’est amplement mérité ! Classe
Post-punk à l’état pur.
Après ce trio d’Uno ! J’en ai quelques autres, j’vous
les mets aussi ma ptit dame, n’ayez crainte, mon bon Monsieur.
*Les Enfants Sales – V.I.T.R.I.O.L (Autoproduction)
La collaboration de la stakhanoviste Madame B avec son mari
Chris Zéro pour une plongée dans le folk sombre le plus cru, le plus acide, les
machines tues mais aux aguets. Grande Œuvre Noire d’une rare et intense
vitalité. Les fantômes de Coil errent sur les travées de David Eugène Edwards.
Somptueux.
*Peter
Kernel – White death/Black Heart (Africantape)
Tous vos héros d’il y’a vingt ans se retrouvent dans ces
compositions accrocheuses, habitées. Pour peu que vos oreilles aient été
titillées par l’un ou l’autre album de Sonic Youth, des Pixies et de PJ Harvey
vous ne pouvez pas passer à côté de cette somptueuse plaque.
*Headwax – S/T (Autoproduction)
Les toulousains de Headwax , oui encore Toulouse (Hugger
Face et Selenites ont fait aussi très fort cette année) sont de grand
nostalgiques, tout baignés des glorieuses ninenties hexagonales. Mes collègues
feront un inventaire des influences, ici on s’en fiche cette première plaque,
un peu bancale parfois est juste addictive.
*Mechanism
for People – Never reach for the stars (Les Disques Normal)
Cet album nécessite plusieurs écoutes attentives pour en
faire le tour. En filigrane, c’est bien une forme de célébration à l’Amour qui
transpire, l’amour par l’acte (les dérapages soniques) et l’admiration
réciproque savamment entretenue. Un beau disque de Soul froide tendue pour
toucher les étoiles.
*Jacques Duvall – Expert en désespoir(Freaksville)
Auteur vénéré par toute une frange de faiseurs de pop à la
française, en Belgique, le parolier préféré de Lio a bien des cordes à son
arc, dont une mauvaise foi immanente
lorsqu’il cause de foot (un vrai connaisseur). Ce 7iè album, comme les pêchés
est l’un des plus capiteux et des plus réussis.
*Hawks –
Rub (Army of bad luck)
Oxbow et Unsane sont à la fête au détour de
cet implacable Rub. Hawks, nous vient d'Atlanta, c'est leur deuxième plaque.
Oui, ça sent le revival à plein nez, mais c'est diaboliquement bien fait et
Michaël P. Keenan est probablement le chanteur-brailleur de l'année.
*Cheater Slicks
– Our food is chaos (Almost ready)
Le grand retour des gar-orageux bostoniens pour une nouvelle
plaque séminale qui sent toujours autant le bourbon, la sueur et le cambouis. Comme ils ne font rien comme les autres, ils
sont descendus à la mine pour ressortir ces missiles initialement goupillés en
1989. Jouissif.
Mine de rien, 25 ans que ça dure.
Mine de rien, 25 ans que ça dure.
*Beastie Boys – Hot Sauce committee Part II
(Capitol Records)
En 2011, les Beastie
Boys ne révolutionnent plus le genre qu’ils ont largement alimenté. Ils
produisent (pour la seconde fois, seuls), un disque costaud. Bien malins, ceux
qui vont tenter de le classer entre l’une ou l’autre des œuvres antérieures,
entre pas assez cela et trop ceci. A 45, 46, et 47 ans les gamins ont toujours
la joie du sale gamin qui vient de faire une bêtise, les joues rougeoyantes, le
rire aux lèvres devant le désordre qu’il vient de commettre.
*Serge Gainsbourg – L’étonnant Serge Gainsbourg (Phillips – 1961)
Ben oui, on a pris le temps un an de visiter le répertoire
de Monsieur Serge, forcément… L’étonnant Serge Gainsbourg est son troisième album, il sort en 1961. On
y retrouve « La Chanson de Prévert », et surtout son goût immodéré
pour les mots. Ça jazze sévère sous l’impulsion d’Alain Goraguer (son producteur de l'époque, pas en reste en ce qui
concerne l’oreille sûre). Chaque titre est écrit en mode mineur – genre
je-ne-vous-dérangerais-pas-plus-longtemps- .
« En relisant ta lettre » compte au moins 2 minutes de
fous-rires.
Top album 2011 par Eric 'N'Eric (Ukhan Kizmiaz in other sites)