Première chronique anniversaire. Première lettre de l’alphabet…
bon je m’arrête sur Abba, non c’est la fin ? ABC, mouarf ! ?
Asia (soupirs)? Accept ? Laurie Anderson (pour un prochain épisode) ?
… Aerosmith, … non mais ça va pas la tête !!
Le postulat de base précipite la date de 1982. Il faut tenir
compte que l’on sort de deux décennies où la majorité de ce qui fera date dans
l’histoire de la musique un peu bruyante et agitée. La décennie qui suit fera la part belle aux
paillettes, aux excès, et à un certain laisser-aller car oui on va déjà
recycler à tour de bandes magnétiques des recettes qui ont bousculés les
chakras de tout auditeur lambda. Pour
preuve, 3 albums majeurs sont sortis en 1982, Thriller, multi-platiné,
blockbuster ultime bâti sur les fonds de Jimmy Castor Bunch et Diana Ross ;
Pornography de The Cure, LE disque noir ultime, ou encore le séminal Milo goes
to college des Descendents.
Dans cette euphorie d’albums majeurs pendant que les states
nous balancent les trois B qui vont éclater l’arcade et briser les genoux du
mouvement punk (Bad Brains, Bad
Religion, Black Flag), la Perfide Albion va accoucher de fonds d’égouts tout
aussi implacables : Crass en tête et Amebix qui nous occupent aujourd’hui.
Amebix, c’est avant tout la chose de Rob Miller surnommé le
Baron et de son frère Stig. Le line up d’origine accueille aussi Andy Billy
Jung à la batterie et son frère Clive à
la basse. Très vite, Andy Jung quitte le groupe remplacé par un certain Martin.
Grâce à lui, le groupe change de nom et s’installe dans le manoir familial de
Martin. Le premier choc pour les musiciens arrive lorsque l’on détecte une
maladie mentale chez Martin. Ses parents le retirent du groupe mais aide Amebix
à s’installer à Londres. Le groupe se stabilise avec l’arrivée de Norman aux
synthés (membre des Screaming Heads) et le batteur des Disorder, Virus. Ils en
profitent pour enregistrer une poignée d’EP
dont le Who’s the Enemy qui nous occupe aujourd’hui. Dès « Carnage »
le morceau d’ouverture, nous sommes surpris par la syncope caractéristique de
la guitare et ce son résolument froid.
Amebix où la rencontre entre la vague punk la plus froide, la plus
martiale aussi… pas étonnant qu’ils restent à part dans le mouvement. Le groupe
amorce son statut de culte de la plus cinglante des manières et une référence
absolue et respectée pour Napalm Death,
Neurosis, ou encore les frères Cavalera.
Le Baron s’installe dans un manoir et passera les trente
dernières années à la réalisation de côtes de mailles et surtout de sabres. Amebix fait son retour en 2011 avec l’excellent
Sonic Mass, leur troisième album en plus de trente ans de carrière. Album qui
les rapproche encore plus de Killing Joke et leur monumental Absolute
Dissent. 2 faces d’une même pièce.
Tracklist :
Carnage – Curfew – Belief – No Gods, No Masters
Line-Up –
Le Baron : Voix, Basse
Stig : Guitare, Choeurs
Virus : Batterie
Norm : Synthés
Stig : Guitare, Choeurs
Virus : Batterie
Norm : Synthés
Line- Up actuel –
Le baron : Voix, basse, claviers
Stig : Guitares
Roy Mayorga : Batterie
Stig : Guitares
Roy Mayorga : Batterie
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