Ultra est le neuvième album du quatuor
de Basildon, devenu trio avec le départ d'Alan Wilder qui réactive
son projet Recoil (de 1986) la même année. La production est
assumée par Tim Simenon du collectif Bomb the Bass.
L'album est enregistré dans les studios d'Abbey Road à Londres et mixé et fignolé à New-York dans les studios Electric Ladyland... tout sur papier pour en faire un classique instantané. Il sort le 14 avril 1997.
L'album est enregistré dans les studios d'Abbey Road à Londres et mixé et fignolé à New-York dans les studios Electric Ladyland... tout sur papier pour en faire un classique instantané. Il sort le 14 avril 1997.
Le propos est sombre, les balades et
quelques triphoperies servent de vecteur idéal pour la force, une
fois de plus, des compositions de Martin Gore. La production de
Simenon apporte une caresse plus groovy sur l'ensemble des titres. Un
soin particulier est apporté à l'image qui accompagne cette sortie,
tant dans le livret de l'album avec à nouveau de superbes clichés
d'Anton Corbijn que dans les clips. En 1997, le monde de la musique
se consomme encore sur du solide, du tangible, du plastique aussi. La
vraie force de cet album repose sur le titre d'ouverture « Barrel
of a gun », un classique instantané, puissant, rock, dur et
sombre. Il laisse présager une douce folie, après les abus du Song
of Faith and Devotion précédent. Très vite, la griffe Bomb the
Bass va s'accrocher partout, on échappe au dérapage formaté par la
force des compositions (vraiment à son affaire Martin Gore) et
l'utilisation d'une instrumentation riche. Ultra est probablement,
l'album le plus orchestré du combo.
Véritable Who's who de l'intelligensia
rock, on retrouve à la basse Doug Wimbish de Living Colour, Keith
Leblanc, batteur au sein de Little Axe (Wimbish est à la basse),
Jaki Liebezeit de Can, BJ Cole un guitariste anglais qui a joué e.a
avec T-Rex, Bjork et Syd Barrett (!) et Dave Clayton (ABC – Look of
Love!) qui assure les claviers et dont le chemin a croisé ceux de
Simply Red, Bob Marley, Sinead O'Connor, U2, INXS, Marc Almond ou
encore Robbie Williams. Les arrangements, notamment sur le sublime
« Home » sont vraiment marquants.
"Barrel of Gun"
Au final, Ultra, est l'album studio
rêvé pour DM, un contre-pied non fait aux années 101 et au Rock
Show de la tournée précédente. Malgré ses qualités, l'album est
un cran en dessous de l'intouchable Violator. Au fil des écoutes, on
baigne dans un confort favorable mais le désir d'être heurté par
l'enthousiasmant « Barrel of Gun » s'estompe pour un
penchant appuyé sur une musique d'ambiance, une musique de l'air du
temps. Un album de rédemption.
Tracklist : Barrel of a gun - The love thieves - Home - It's no good - Uslink - Useless - Sister of night - Jazz thieves- Freestate - The bottom line - Insight - Junior Painkiller (plage cachée)
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