Chronique belge.
Sandra Caldarone (qui deviendra Kim) a 13 ans lorsqu’elle remporte le concours
Eurovision en mai 1986, avec un sémillant « J’aime la vie » qui
deviendra très vite par erreur « J’aime le vie » hum.
Par la même occasion, elle devient l’une des rares francophones (l’autre
c’est c’line Dion) à remporter l’enjeu. Dans la foulée, elle devient une icône
publique entre Adamo et Eddy Merckx … à cette époque, nous sommes nulle part en
tennis…
En 2011, La « Ptite » Sandra publiait son 7iè
album pour célébrer ses 25 ans de carrière. L’opus s’appelle malicieusement
Make Up et renferme 8 titres tous plus habillés les que les autres par une
kyrielle d’artistes belges.
La pochette nous la laisse entrevoir lascive, séductrice et maquillée (ben oui). Ne dit-on pas combattre le mal par le mal et donc les idées reçues par un des clichés les plus lourdingues.
La pochette nous la laisse entrevoir lascive, séductrice et maquillée (ben oui). Ne dit-on pas combattre le mal par le mal et donc les idées reçues par un des clichés les plus lourdingues.
Sans la plaindre, 25 ans plus tard, elle bénéficie toujours
des retombées de l’Eurovision, on peut profiter de la sortie de cet album pour
s’interroger sur le vedettariat dans
notre plat pays. À l’heure où les « artistes » dit populaires
francophones se bataillent pour être les nouveaux peines à voir, Zazie,
ou Raphaël – où comment écrire des chansons qui racontent les courses à Lidl - , la « ptite » Sandra bénéficie
toujours d’une image d’ultime has-been savamment entretenue depuis 20 ans par
des médias « bien inspirés » et des choix de carrière douteux.
Elle s’en fout un peu parce qu’elle a menée l’essentiel de
sa carrière en Flandres. Ça ne vous
rappelle rien, l’histoire d’un(e) immigré(e) italien(ne) qui devient numéro un
du pays !
C’est en s’attardant sur son chemin parcouru que les
détracteurs peuvent y aller à cœur joie.
On mettra cela sur le compte d’une grande générosité ou d’une énorme naïveté doublé de mauvais
choix totalitaires, mais elle a quand même bien donné pour se faire démolir par
les critiques.
En Belgique, tout le monde connaît son parcours jalonné de karaoké dans les ducasses de village aux plateaux de télé-crochet où elle est membre du jury en passant par les adaptions dans des comédies musicales ultra shampouinées. En plus, elle a l’air de ne rien regretter, sur son site internet, on retrouve l’ensemble de tous ces 45 tours, participations à des compilations, duo –cruchots !
En Belgique, tout le monde connaît son parcours jalonné de karaoké dans les ducasses de village aux plateaux de télé-crochet où elle est membre du jury en passant par les adaptions dans des comédies musicales ultra shampouinées. En plus, elle a l’air de ne rien regretter, sur son site internet, on retrouve l’ensemble de tous ces 45 tours, participations à des compilations, duo –cruchots !
Si on poursuit l’analyse et que l’on enlève cette image suffocante
de gamine des kermesses, on trouve ce qui nous intéresse la musique. Kim est
une chanteuse à voix, mouais bon… les synthés 80’s et les violons dégoulinants
ont souvent eu la part belle dans des compos à la Mickey Parade, soit. On ne va
jamais savoir, si elle a fait ces choix consciemment ou si tout cela était
imposé par un sourd aussi ouvert d’esprit qu’un taliban. Certes, elle pouvait faire ces choix
elle-même, mais elle vient d’une vieille école où avant de respirer dans un
studio, on s’entoure d’un producteur, un compositeur et une batterie d’ouvriers
pour pondre trois minutes immédiates.
Pour ce Make UP c’est encore le cas.
Sur cet album, Sandra Kim apparaît dans les crédits en
qualité de Backing Vocals, postulat plus que parlant. La place est laissée à la
musique. Ce sont les orfèvres pop du
moment qui s’attellent à la tâche Anthony Sinatra (Hollywood Porn Stars, Piano
Club), Piet Goddaer (Ozark Henry), David Bartholomé (Sharko), Guillaume Streel
ou encore Simon Schoovaerts. Pour les
textes, Dani Klein (Vaya Con Dios), Jacques Duvall (l’Expert en désespoir !),
Adamo, et Bartholomé.
Bon et il est comment ce disque (au 600iè caractère, il est
temps d’en parler non ?).
Il est bon dans le genre, un poil trop orchestré certainement, bourré d'humour et de second degré aussi … un disque qui ne fait pas mal et qui sans des lourdeurs convenus pourrait sans problèmes entrer dans un beau panel de musique lounge un peu concernée comme a pu en produire Ozark Henry ou Hooverphonic … incompréhensible d’ailleurs que ces derniers n’aient pas été conviés à la fête.
Un disque du dimanche !
Il est bon dans le genre, un poil trop orchestré certainement, bourré d'humour et de second degré aussi … un disque qui ne fait pas mal et qui sans des lourdeurs convenus pourrait sans problèmes entrer dans un beau panel de musique lounge un peu concernée comme a pu en produire Ozark Henry ou Hooverphonic … incompréhensible d’ailleurs que ces derniers n’aient pas été conviés à la fête.
Un disque du dimanche !
Tracklist : Make Up - Anyway the wind blows - Good Luck, Bad Luck - Lost and Found - Top Price - Voler le temps - La Nuit - Musique ma soeur
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