Le Rock de divertissement américain a de tous temps proposé
une série de groupes et de personnages hauts en couleurs. D’Eddie Cochran avec ses futals en cuir à Marilyn Manson en passant
par Lux Interior. Le goût des couleurs et de l’esthétique a souvent accompagné
la musique majoritairement… dansante.
De ce côté-ci de l’Atlantique, nous sommes un peu passés à
côté des plus flamboyants de tous. C’est
parti pour une chronique – boule à facettes- !
Avec My Life With The Thrill Kill Kult, on atteint, en
effet, un paroxysme dans les sons et les couleurs droguées. Le groupe fête cette année ses 25 ans d’existence.
On se dit que le corps humain et le cerveau sont des machines agréables conçues
pour survivre à toutes les douleurs. Car pour sortir une musique si festive en
empruntant tous les plans les plus sombres, il faut faire preuve d’une sévère
rigueur et bénéficier d’une constitution hors normes. Ne vous méprenez pas
derrière l’image et les ont dits, il y’a une masse de travail dévolu à l’Art.
Confessions of a Knife qui voit le jour au milieu de l’année
1990, sur le label Wax Trax. Il deviendra avec le temps l’une des plus grandes
ventes de la boîte. « A Daisy Chain
for Satan » en ouverture marque les esprits et déclenche l’ire de Tipper
Gore, sénatrice américaine (encore marié à Al gore). Le titre - une guirlande de marguerites pour Satan- a
tout pour lui, de l’allusion sexuelle au Mal incarné. Le pauvre Tipper ne sera pas en reste avec
les autres titres de l’album… avec The Kult tout court ! Sexe, drogues, perversions,
mais aussi plaisirs à tous les étages ont donnés matière à bien des ulcères
pour les défenseurs de la – bonne éducation judéo-chrétienne-.
"Kooler Than Jesus"
MLWTTKK présente des accointances avec Ministry est pour
cause, non seulement, ils sont potes, mais la manière de gérer le groupe
ressemble de près à l’empreinte totémique posée par Al Jourgensen (et pendant quelques
années Paul Barker). Frankie
Nardiello aka Groovy Man – chant- et
Marston Daley aka Buzz Mc Coy – Claviers, samples, guitares, programmation –
forment le duo inoxydable. D’emblée, aux guitares acérées et aux samples
douteux, on retrouve un groove malin sur l’ensemble des titres. Une vraie
invitation au déhanchement et Confessions of a Knife – deuxième album- ne passe
pas à côté de ce postulat dansant. Chez
nous MLWTTKK est surtout connu pour sa participation à des b.o comme pour le
film The Crow (1994) pour le titre « After
the Flesh » probablement l’un des moins représentatifs du groupe. S’il fallait chercher une familiarité, on se
pencherait sur l’œuvre des Revolting Cocks au point de se demander qui à
influencer qui ?
Confessions of a Knife est probablement la porte d’entrée idéale dans l’univers des chicagoans .
Confessions of a Knife est probablement la porte d’entrée idéale dans l’univers des chicagoans .
Tracklist :
A Daisy 4 Satan (acid and flowers mix) – The days of Swine and Roses – Hand in
Hand –Waiting for Mommie – Confessions of a knife (Part I) – Ride the mindway –
Rivers of blood, years and darkness - Kooler than Jesus (Electric Messiah mix) –
Burning Dirt – Confessions of a knife (part II)
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