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dimanche 12 mai 2013

Album de la Semaine : A Place to Bury Strangers - Strange Moon


A Place to Bury Strangers


Strange Moon


Interview d'A Place to Bury Strangers, par Timothée Blit de Pulsomatic

Un vrai geek ! Oliver Ackermann, chanteur et guitariste d’A Place To Bury Strangers parle de ses instruments avec des étoiles dans les yeux. Le leader new-yorkais et bricoleur réputé évoque aussi les plaisirs du live, « un trip d’acide super puissant ».

Quel est l’objectif d’A Place To Bury Strangers ? Qu’est-ce que vous recherchez en montant sur scène ?
Ce que nous recherchons est un mélange de ce qui m’inspirait quand j’étais jeune et de nos expérimentations. Je pense que l’héritage est vraiment important : on n’a pas été imprégné par toutes les influences que tu acquiers en grandissant. En mon for intérieur, il y a une sorte d’idéal que nous cherchons à créer maintenant, nous voulons aller au-delà de ce qui nous excitait quand nous étions enfants et que nous mystifions toujours. Sur scène on crée ça en temps réel : on façonne des chansons pop, un chaos absolu. Que demander de plus ?

Sur Internet, vous êtes connus comme le « groupe le plus bruyant de New York ». Qu’est-ce que tu en penses ?
Je pense que c’est un sobriquet idiot, mais peu importe. On aime jouer fort. Souvent on est limité par les lieux où nous jouons et le son est pourri quand nous essayons d’aller trop loin. C’est juste l’énergie et le son, il n’y a rien de plus beau et effrayant que de perdre ses repères. Je veux écraser les sens du public avec notre musique. C’est comme un trip d’acide super puissant : tu ne peux pas parler, tu ne peux pas penser, tu dois seulement tenir le coup. Ça n’arrive pas à tous les concerts : les circonstances sont toujours différentes. Mais c’est le but.

La guitare est-elle l’instrument le plus important d’APBS ?
Je ne me vois pas vraiment comme un guitariste –notre bassiste, lui, est un putain de guitariste- mais le son de la guitare d’APTBS est avant tout esthétique. Je pense que ça pourrait être fait avec des claviers, mais mon manque de maîtrise de l’instrument fait que le naturel prend le dessus et crée quelque chose qui ne pourrait pas être fait intentionnellement. C’est comme de faire de la sérigraphie soi-même : il y a des imperfections qui donnent une touche particulière.

Tu chantes et joues de la guitare. Tu fabriques également des pédales d’effets à Death By Audio, ton entreprise à Brooklyn. Le groupe est-il un moyen de tester tes innovations ? 

Non, ce n’est pas  vraiment pour les tester, je créé des effets quand nous voulons jouer quelque chose que nous ne pourrions pas faire autrement. Je suis très intéressé par les textures et les paysages sonores et j’expérimente au maximum. Je passe mon temps à créer de nouveaux effets et certains ne sont pas adéquats pour nos chansons. Mais parfois je sens que le résultat pourrait intéresser d’autres musiciens, alors nous leur partageons nos idées.

Comment as-tu commencé à bricoler des guitares ?
J’ai modifié beaucoup de guitares en ajoutant des switchs de tonalité, différentes configurations de micros, etc. Puis je me suis tourné vers la construction de circuits actifs, d’effets fuzz et delay. J’ai même construit moi-même deux de mes guitares. Maintenant j’essaie de les rendre les plus simples et solides possible. Je pense que tu devrais en faire autant, démonte ta guitare si ça te chante : faire des erreurs, c’est important.

Comment as-tu enregistré le dernier solo d’I lived my life to stand in the shadow of your heart ? Y a-t-il plusieurs guitares enregistrées ?
Si mes souvenirs sont bons il y a deux guitares en même temps et une troisième a été ajoutée pour la partie la plus explosive. L’une a été enregistrée en stéréo avec différents micros d’ambiance pour créer des phases de delay et l’autre passe par différents filtres de ma fabrication. La guitare finale était branchée à un ampli de 1000 watts sur un haut-parleur de huit pouces collé à l’aimant pour ne pas qu’il pète pendant la prise. Mais je ne voulais pas en abuser, le but étant d’enregistrer un album le plus fidèle au live.

Quelle est l’importance de la technique et des instruments quand on veut jouer les chansons les plus bruyantes de la Côte est ?
On l’améliore tout le temps. Quand nous jouons chez nous, on peut prendre tout notre matériel et nous changeons souvent d’amplis et d’effets pendant le concert.

APTBS ne sonne comme aucun autre groupe de New York connu à l’étranger (The Strokes, TV On The Radio, Interpol…). Y a-t-il une scène rock  proche de votre son, inspirée par The Jesus and Mary Chain ou My Bloody Valentine ?
On est très influencé par The Jesus and Mary Chain et My Bloody Valentine. Depuis que je suis jeune, depuis que j’ai gratté une guitare pour la première fois, la musique est pour moi quelque chose de très intime. Quand la scène de New York m’inspire, c’est toujours de façon très personnelle.

Quand allez-vous jouer unplugged ?
Quand j’achèterai une guitare acoustique.


Line Up :
Oliver Ackermann
Dion Lunadon
Robi Gonzalez

Label :
Dead Oceans

Tracklist :
Don't Burn The Fires
The 99's
I'm Wise
Dead Moon Night
Graveyard
54 40
Don't Look Back



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