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dimanche 8 juillet 2012

Album de la semaine : Future of the Left - The Plot Against Common Sense

Future of the Left - The Plot Against Common Sense


Interview de Future of the Left, par Tof de Rock in Chair

Vous pouvez vous présenter au public français, pour ceux qui ne vous connaissent pas encore ? 

Et bien je suis Andy Falkous, chanteur de Future to the Left.
Je décrirai notre musique comme Rock. Parfois, on la qualifie de Noisy Rock mais je m'oppose à cette appellation de ce que l'on fait. Même si on jour fort et qu'on est super dynamiques, on reste mélodieux, on travaille sur ça. On écrit des chansons, des mélodies, c'est loin d'être chaotique comme le noise rock.
Parfois on passe par des étapes très fortes mais ce n'est pas ce qui reste à la fin. Bon, on a essayé d'écrire des chansons pop mis on est clairement nuls là dessus… 


Ca vous arrive de jouer sur des Péniche comme ce soir, ou dans des endroits un peu originaux? 
Oui! on a récemment joué sur un bateau à Bristol, un lieu énorme de 350 places. C'est différent d'ici parce que c'est un bateau entièrement en métal et le son se diffuse très particulièrement. Même au centre, on entend parfaitement le moindre son.
On a joué dans des lieux très différents et c'est toujours des expériences cool. Ici, c'est quand même un lieu génial même si c'est difficile pour un groupe de s'adapter à une scène petite. 
Mais je me fous d'à quoi ressemble le lieu, que ce soit une soucoupe ou un sous marin, l'important c'est de bien jouer pour les gens qui viennent. 
Quant à Lille, je ne sais pas si c'est un endroit évident pour faire jouer les groupes de rock (bon, on lui a gentiment expliqué oui, il y a pleins de groupes de rock à Lille et que oui, il y a pleins de groupes qui viennent à Lille contrairement aux apparences!) 


Votre album sort le 11 juin. Est ce que c'est bien de jouer des morceaux avant la sortie, même si le public ne les connait pas? 
En fait, l'album devait sortir un peu avant et de manière générale, c'est plus sympa pour un groupe quand le public connaît les chansons. Les groupes préfèrent toujours ça, il y a comme une familiarité entre eux et le public du coup.
Mais en même temps, ça permet que les gens écoutent plus le concert parfois. Les nouvelles chansons sont plus scrutées que les anciennes. Mais c'est très sain de passer ces chansons "au test" pour être sûr qu'elles plaisent. Et si ça n'est pas le cas, ça veut dire qu'il va falloir revoir le truc. J'aime bien l'idée de familiarité mais c'est bien de se mettre en danger et de relever un challenge pour des musiciens plutôt que d'être d'office dans une position confortable. 


C'est le 3ème album. Vous aviez une idée spécifique du son que vous vouliez rendre, de la direction qu'il devait prendre ? 
Non pas du tout. 
On a écrit, écrit et écrit encore pendant longtemps avant l'enregistrement. Pour écrire 15 bonnes chansons, il faut en écrire 50 ou 150 je pense. Comme pour tout le reste dans la vie, le plus important c'est ce à quoi on va arriver, et aussi la façon dont on y arrive. Et pour moi, pour le groupe, la finalité de l'album est aussi importante que le cheminement qui permettra d'arriver à cet album. Le processus de création est aussi agréable: se regarder les uns les autres, chercher et créer c'est magique en soi!
J'adore écrire, j'adore faire des concerts et quand on est musicien, on doit aimer chacune des étapes, le processus d'un album.


Il y a beaucoup d'humour dans vos textes, parfois humour noir même. C'est difficile de trouver le juste équilibre entre l'importance des textes et la force de la musique? 
Mais oui, c'est difficile de trouver le juste équilibre. 
Humour noir mais bon humour ! Il ne faut pas non plus que ce soit considéré comme une blague donc il y a une certaine limite à ne pas franchir. L'humour fait partie de la vie, de la mort, ça fait partie de tout. Mais dans la musique, et particulièrement dans la musique actuelle, il est un peu rejeté. C'est comme s'il n'y avait le choix qu'entre les trucs très sérieux et les "groupes blagues". Et quand on nous considère comme un groupe à blague, je trouve ça dévalorisant et offensant.
Mais c'est clair que l'humour c'est un part très importante de tout ça, c'est vraiment très très important dans l'ensemble du truc. 


En France, on connaît la musique anglaise mais un peu comme terme générique qui regroupe toutes les régions de l'Angleterre. Vous êtes du Pays de Galles, est ce que vous pensez que le rock de là bas a une spécificité particulière? 
Le groupe est basé au Pays de Galles, mais il il n'y a qu'un membre gallois en fait. Je suis de Newcastel (Nord de l'Angleterre) mais j'ai vécu 19 ans à Cardiff, Jack est de Porthsmouth, Jimmy est du Pays de Galles et Julia est australienne… 
Je n'ai aucun problème quand on dit que nous sommes du Pays de Galles pares qu'on est plus un groupe gallois que n'importe quoi d'autre, mais c'est réducteur de nous limiter à un emplacement géographique. 
Il y a beaucoup de groupes à Cardiff et il y a une bonne entente entre tous. Je n'arrive pas à nous distinguer vraiment mais on est nombreux et on aime jouer, jouer ensemble, se filer les tuyaux pour les concerts. On s'entend bien mais on est pas tout le temps en train de se congratuler non plus, sinon, plus personne n'avance, il n'y a plus de challenge.
On est pas Liverpool et les Beatles par exemple. 
Il y a un délire en Angleterre qui consiste à se présenter différemment de ce que l'on est. par exemple Blur, qui se présentait comme un groupe issu de la classe ouvrière alors qu'il était plutôt de la classe moyenne, en parlant avec un accent populaire…. Ou Joe Strummer (un super musicien pourtant) qui était fils de diplomate et qui jouait à être fils de pauvre, à vivre comme un pauvre par choix… C'est très anglais de romancer son histoire autour de ça. 
Je suis fils de prof, je suis de la classe moyenne et j'en ai pas honte. 


Et pour finir, aujourd'hui, en France, le Jubilee d'Elizabeth II a été retransmis à la télé tout l'après midi, on en parle depuis des jours, c'est vraiment dans l'actualité. Tu penses quoi de toutes ces cérémonies ? 
Je n'ai rien contre la Reine, elle est née comme ça, elle est née pour être Reine. Point. Par contre, j'ai un problème avec la Royauté. Toutes ces dépenses alors qu'on connait une crise économique énorme, c'est effarant. 
Plein de gens vous diront qu'on garde la famille royale parce que c'est un attrait touristique énorme et que ça fait venir du monde. Mais je pense plutôt qu'ils sont juste royalistes.
Dépenser autant dans ces circonstances, pour le faste et la sécurité, c'est juste offensant et indigne vis à vis des gens qui galèrent pour juste tenir un mois avec leur salaire et qu'on voit des sans abris de plus en plus nombreux dans Londres, dans Glasgow ou dans Manchester. Si on a un minimum de compassion et de dignité humaine,on ne peut être qu'opposé à tout ça. 
Mais bon, on ne peut pas mettre tout ça sur le dos de la Reine. Déjà qu'il a plus pendant toute la parade.. on a envie de lui dire "Good luck the Queeny" (rires).
Enfin, en france, avec Sarkozy, vous n'avez pas été gâté non plus… c'était un putain d'idiot. Mais bon, un putain d'idiot très riche. 



Line Up :
Andy "Falco" Falkous
Jack Egglestone
Jimmy Watkins
Julia Ruzicka

Label :
Munich Records

Tracklist :
  1. Sheena Is a T-shirt Salesman
  2. Failed Olympic Bid
  3. Beneath The Waves An Ocean
  4. Cosmo's Ladder
  5. City of Exploded Children
  6. Goals In Slow Motion
  7. Camp Cappuccino
  8. Polymers Are Forever
  9. Robocop 4 - Fuck Off Robocop
  10. Sorry Dad, I Was Late For The Riots
  11. I Am The Least Of Your Problems
  12. A Guide To Men
  13. Anchor
  14. Rubber Animals
  15. Notes On Achieving Orbit

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