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dimanche 15 avril 2012

Archive de la Semaine : Pantera - Far Beyond Driven (1994)


Allons faire un tour sur l’étagère Metal  pour l’archive de cette semaine.  On parle d’eux depuis quelques jours, depuis qu’un titre inédit  issu des sessions de Vulgar display of Power (1992) a été mis en vidéo pour le plus grand bonheur des fans.
Vulgar Display of Power  fait un carton mondial dès sa sortie et 20 ans plus tard, il reste bien installé dans le top 5 des albums durs les plus influents de tous les temps. Pour les distraits, c’est la pochette où un clodo reçoit une droite en pleine face, effet garanti.
Pour peu ou prou, Far Beyond Driven qui nous occupe aujourd’hui bénéficie des mêmes atouts et de la même popularité.  Sauf que l’on pousse le bouchon bien plus loin…


À commencer par cette pochette on ne peut plus parlante. Cette perceuse qui enfonce sa rouille dans le crâne du quidam (serait-ce une radio du crâne du hobo baffé de Vulgar ?). L’idée originale bien plus Grosnibard dans l’esprit voulait que cela soit un anus qui y est représenté.  Et de deux donner un effet comique des plus mal venus.  Cet artwork en bleu clinique et rouille est juste l’un des plus réussi dans le monde du headbanging.

Pour le contenu, l’album comporte 12 titres  dont une reprise de Black Sabbath et joie ce n’est pas une énième resucée de « Paranoïd ».  C’est « Planet Caravan » qui bénéficie d’une relecture respectueuse et engagée. Le résultat est somptueux bien dans l’air de ce que pourra proposer Alice in Chains sur leur incontournable Jar of Flies/Sap. Un must mais ne vous y trompez pas, Far Beyond Driven ne verse pas dans le slow crapuleux. Au rayon trash in ya face, il marque le pas et s’inscrit dans une veine jusqu’au boutiste. Tout gravite en mode plus. Les riffs acérés et décisifs du défunt Dimebag, il parvient à monter les couches de son mille-feuilles sonore pour rendre les titres explosifs et tranchants, Anselmo a définitivement adopté son costume d’orateur-hurleur et il s’y sent comme un poisson dans l’eau en multipliant les growls et en s’essayant avec conviction au lyrisme qui l’éloigne de ses aboiements criards du début et quand ça se pose il est profond et juste. 


La section rythmique n’est pas en reste. Dans les années 1990, on loue le travail d’un Igor Cavalera ou d’un Dave Lombardo, pourtant Vinnie Paul manie puissance et élasticité comme jamais sur cette plaque (pour les batteurs en herbe… bonne chance pour suivre).  Rex Brown  la basse, n’est pas le plus inventif  mais il tient lui aussi la boutique avec une belle intensité.

Au final, on découvre 4 musiciens, bien dans leur temps, bien dans leurs pompes pour un album assez ultime.  On devine qu’il y’aura forcément un avant et un après Driven.


Tracklist : Strenght beyond Strenght, Becoming, 5 minutes alone,  I’m Broken, Good friends and a bottle of pills, hard lines Sunken cheeks, Slaughtered, 25 years, Shedding skin,  Use my third arm, Throes of rejection, Planet Caravan



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