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dimanche 23 septembre 2012

Album de la Semaine : Thee Oh Sees - Putrifiers II


Thee Oh Sees - Putrifiers II


Interview des Thee Oh Sees, par Alizée de Zyvamusic

theeohsees

THEE OH SEES

Révélateurs De L'âme

Actifs depuis 2006, ces énergumènes de San Francisco ont déjà sorti plus de neufs albums tous aussi cool les uns que les autres (et on ne compte pas les singles, maxis et autres compilations obscures). Puisant leur inspiration dans tout ce qui se fait de mieux en matière de Rock’n’Roll depuis son invention, Thee Oh Sees foutent systématiquement une claque monumentale à ceux qui ont la chance de les voir en live (ce qui n’est pas si difficile, puisqu’ils tournent presque 365 jours par an). Rencontre en coup de vent avec Petey Dammit, officiant à la basse (mais avec une guitare). Au menu : du grec ancien, des films bidons et Serge Gainsbourg.  
ZYVA : Vous êtes connus pour être un des groupes les plus prolifiques de votre génération, il vous arrive même parfois de sortir jusqu’à trois albums par an ! C’est quoi votre secret ?
Petey Dammit : (rires) Je ne sais pas ! Je pense que c’est parce qu’on s’ennuie très vite, ça nous fatigue de jouer le même morceau des centaines de fois, alors on en fait toujours de nouveaux ! John (Dwyer, guitariste et leader, ndlr) est constamment en train d’écrire des chansons, à chaque répèt il nous sort un nouveau truc, parfois c’est juste un bout de guitare qu’on rajoute sur un autre truc, parfois c’est carrément un morceau entier. Il fait ça constamment. Mais ne te méprends pas, hein, on adore jouer nos morceaux en live, mais disons qu’on aime aussi rapidement passer à autre chose (rires) !
Z. : Quand est-ce que vous trouvez le temps d’enregistrer et de sortir tout ça ? Parce que c’est une chose d’écrire des chansons, mais de là à toutes les sortir en disque...
P.D. : C’est vrai que c’est assez difficile, parce qu’on est tout le temps en tournée quelque part. On tourne à peu près dix mois par an, ce qui nous laisse deux mois pour tenter de caler quelques jours d’enregistrement.
Z. :  À San Francisco ?
P.D. : Surtout à Sacramento, en fait, pas très loin de San Francisco.
Z. : Justement, il y a toujours eu une petite touche de psychédélisme dans votre musique, est-ce que ça à un rapport avec San Francisco ?
P.D. : Non, pas vraiment, ça nous vient juste comme ça. C’est vrai qu’on adore la musique psychédélique, c’est bien notre délire. Mais on mélange aussi beaucoup d’autres genres, et je pense que c’est ce qui plaît à notre public.
Z. : C’est vrai qu’on entend aussi un peu de fifties, de Surf…
P.D. : Ouais, on s’inspire beaucoup de la Pop des années soixante, on adore ça et on en écoute énormément dans le van. Il y a aussi le psyché des années soixante-dix, comme tu l’as dit… Ouais, il y a pleins de trucs ! Même du Jazz !
Z. : Je crois que « Psychédélique », en grec ancien, ça veut dire « révélateur de l’âme »…
P.D. : Oui, tout à fait !
Z. : Tu crois que votre musique est « révélatrice des âmes » ?
P.D. : (rires) Peut être bien ! Si j’avais plus de drogues sur moi là, tout de suite, je te dirais un grand oui, ça c’est sûr ! Mais bon, ce n’est malheureusement pas le cas (rires).
Z. : Qu’en est-il de vos projets ? Vous tournez jusqu’en décembre, non ?
P.D. : Oui, on reste encore un mois en Europe, puis on rentre aux States. On va faire un petit tour à Chicago, un autre à Seattle… On fait un tour complet des States, en fait, il me semble, ça devrait nous prendre encore un bon mois.

« Au début, j’étais super content de pouvoir enfin me poser et ne rien foutre, mais après je me suis rendu compte qu’on ne faisait pas de musique, et que, par conséquent, on ne se faisait pas de thunes non plus. »

Z. : Vous ne vous reposez jamais ?
P.D. : (rires) Pas souvent non ! Il y a quelques semaines on a fait une pose d’un mois, ça faisait une éternité qu’on n’avait pas fait ça ! Au début, j’étais super content de pouvoir enfin me poser et ne rien foutre, mais après je me suis rendu compte qu’on ne faisait pas de musique, et que, par conséquent, on ne se faisait pas de thunes non plus (rires). Et comme on n’avait pas de thunes, on a passé le plus clair de notre temps à regarder des films. Je n’avais pas les moyens de faire quoique ce soit d’autre (rires) !
Z. : Certains musiciens aiment bien s’inspirer du cinéma, ce sont deux formes d’art qui fonctionnent plutôt bien ensemble.
P.D. : Ouais… Ce n’est pas tout le temps le cas, en ce qui me concerne. Je trouve ça plutôt… super chiant (rires) !
Z. : Ça c’est encore la faute de votre hyperactivité !
P.D. : (rires) Ouais, sûrement.
Z. : Les médias spécialisés vous collent beaucoup d’étiquettes, pour essayer de classer votre musique dans une catégorie, comme le Noise ou le Garage, ou tout simplement l’Indé… Si tu devais décrire votre musique avec tes propres mots, tu dirais quoi ?
P.D. : Tiens, c’est une bonne question… Je ne sais pas trop… On n’est pas vraiment Garage, ni vraiment Psyché… Je ne pense pas pouvoir trouver une meilleure étiquette à nous coller que celle que les gens nous ont déjà imposée. Je ne sais pas vraiment quel genre de musique on fait, on fait tellement de trucs…
Z. : Les Black Lips disent qu’ils font du « Flower-Punk », mais je pense que c’est surtout pour se foutre des journalistes…
P.D. : Ah ouais (rires) ? « Flower-Punk » (rires) ? J’ai déjà passé quelques soirées avec ces gars, et je dirais que la partie Punk est plutôt vraie. Je ne savais pas qu’ils étaient également branchés fleurs !
Titre d’un artiste qui vous représenterait vous et/ou votre musique :
Serge Gainsbourg – La Javanaise
Simplement parce que cette chanson est coincée dans ma tête depuis qu’on a foutu les pieds en Europe, c’est-à-dire depuis plus d’une semaine, et je suis incapable de penser à autre chose. (Il chante) Ne vous déplaise, en dansant la javanaise… (rires).

Line-Up :
John Dwyer
Brigid Dawson

Petey Dammit
Mike Shoun
Lars Finberg

Label :
In The Red Records

Tracklist :
01 – Wax Face
02 – Hang a Picture
03 – So Nice
04 – Cloud #1
05 – Flood’s New Light
06 – Putrifiers II
07 – Will We Be Scared
08 – Lupine Dominus
09 – Goodnight Baby
10 – Wicked Park


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