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dimanche 2 septembre 2012

Archive de la Semaine: Tom Waits - Bone Machine (1992)

Sans cet album, dEUS et toute la galaxie ganto-anversoise n’auraient pas vus le jour. Bone Machine fait partie de ces disques fondateurs, de ces pierres angulaires à associer pour magnifier un genre.  J’en connais certains, qui vont me dire –tiens, ça ressemble à Mellow Gold de Beck, mais en plus vieux – tss tss… ça donne la mesure en tout cas, pour la qualité d’un certain rock dans le plat pays, qui s’est engouffré à cordes perdues dans cette petite heure de musique assez unique.



Bone Machine sort le 08 septembre 1992
Enregistré au studio Prairie Sun Recording, Cotati, Californie

Bone Machine, c’est l’histoire d’un homme, abimé, usé de trop d’excès. Un homme debout, cependant, qui s’apprête pour les vingt années à venir à pondre des disques essentiels hors du temps, et en même temps témoins d’une époque. Est-ce que Tom Waits est né avec cet album ?
 Probablement pour une bonne frange des suiveurs de l’artiste. Tant de choses ont été écrites sur cet album, que l’on oublie que son auteur a déjà démarré sa carrière 19 ans plus tôt avec Closing Time (Mars 1973 – sous la bienveillance des Eagles !).

Bone Machine est un disque de blues fumeux, ivre sur lequel les percussions ont une place prépondérante.  Bien sûr comme dans tous les albums de Waits, c’est la voix qui est moteur de l’édifice… essayer de mettre ses mots puissants et touchants dans la bouche d’un Will Oldham (plus proche), d’un Liam Gallagher  (plus pop) ou d’un James Hettfield (plus Metallica) par exemple… non ça ne marche pas… Waits a son monde dans sa gorge et à ce jeu là – les émotions pure, l’attention – il n’y a probablement que Springsteen ou Nick Cave qui sont encore capables de le faire. Cash et Don Van Vliet ayant passés la porte des souvenirs.


Que reste-t-il de ce champion de tous les classements d’albums en 2012. Simplement une œuvre unique, toujours déroutante et pertinente.  Cette voix (toujours) et ce travail sur les percus (Waits Himself), cette ambiance sinistre (le fond bleu –nuit de la pochette qui accompagne le cri silencieux en est une belle représentation).  On ressent toujours les vapeurs d’alcool contenues dans ce disque. Le magistral final « That Feel » en duo avec Keith Richards en parfaite conclusion.
Les Ramones ont repris « I don’t wanna grow up » en insufflant un jeunisme haletant dans le titre. Quand Waits le chante, il a 70 ans dans la voix !  Le cinéma ne s’y trompe pas, L’armée des 12 Singes intègre le bien placé-pour-en-parler « Earth died screaming », Fight Club s’acoquine du « Goin’ out west ». Queens of the Stone Age, Gomez,  et Scarlett Johansson ont tour à tour revisités une partie de l’œuvre.


On ne passe pas à côté des contributions marquantes présentes dans cet album :
Brain – batteur de Primus pour 2 titres « Such a scream » et « In the Colosseum »
Les Claypool – leader et bassiste de Primus pour « Earth died screaming »
Keith Richards – la pierre roule sur « That Feel »
David Hidalgo (Los Lobos) sur « Whistle down the wind »
Larry Taylor (Canned Heat) sur tout l’album pour les parties de basse.

Tracklist :
1/ Earth Died Screaming (3:36) - 2/ Dirt in the Ground (4:07) - 3/ Such a Scream (2:08) - 4/ All Stripped Down (3:03) - 5/ Who Are You (3:54) - 6/ The Ocean Doesn't Want Me (1:49) - 7/ Jesus Gonna Be Here (3:18) - 8/ Little Rain (2:58) - 9/ In the Collosseum (4:50) - 10/ Goin' Out West (3:20) - 11/ Murder in the Red Barn (4:28) - 12/ Black Wings (4:35) - 13/ Whistle Down the Wind (4:35) - 14/ I Don't Wanna Grow Up (2:31) - 15/ Let Me Get up on It (0:53) - 16/ That Feel (3:13)

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