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dimanche 25 novembre 2012

Archive de la Semaine: Blondie - Eat to the Beat (1979)


Formellement, l’affaire Blondie est entendue depuis bien longtemps. Une blonde magnétique comme jamais –qui chante comme une chanteuse soul, avec la gorge chaude- entourée d’une poignée de geeks avant l’heure tout à leur affaire de jouer du reggae et du punk en se prenant tous pour Bryan Ferry. L’amour fou et éconduit de Jeffrey Lee Pierce (Gun Club) développe un phrasé marquant aussi à l’aise dans le rap que dans  le punk ou la pop mielleuse. Les musiciens, menés par le chef d’orchestre Chris Stein assurant avec le même plaisir la défense de tous ces genres abordés.



La seule question persistante à propos de ce groupe repose sur le paradoxe offert par une image, on ne peut plus propre qui habille des propos parfois cinglants voire sales.
Musicalement Eat to the Beat qui sort en 1979 est le parfait décalque de Parallel Lines de 1978 – 3iè plaque du combo new-yorkais-.  Ce dernier effort eut été parfait, si le single rigolo « Atomic » y avait trouvé sa place. Un riff de guitare pareil en attaque valait-il l’effort d’un album ?


En fait, Eat to the Beat est l’album idéal pour entrer dans l’univers de Blondie. Un titre comme « Victor » pousse le groupe dans les sillons d’un heavy-rock épique cinglant pour une ambiance que ne renierait pas Epica ou Within Temptation (sic).  Grand écart assumé avec  un titre comme « Sound a Sleep » perle sucrée complétement dispensable qui fera les beaux jours des musiques de 16h30 durant toutes les eighties. Pour ceux qui doutent, Blondie aime le punk autant pour l’énergie que pour le propos social. «Leaving in the real world » en terminus met les pendules à l’heure.  
 Présentée souvent comme le pendant américain de la new-wave anglaise, la musique de Blondie brasse une flopée de genres avec une aisance déconcertante. Le Reggae, la Pop sucrée, le punk rageur, le rock lourd, ou encore la disco. Le groupe a une personnalité multiple et pourtant immédiatement reconnaissable. En 1978, ils reprenaient le « Ring of Fire » de l’homme en noir avec une gouaille toute sudiste, sans frémir. Debbie Harry, n’est pas le genre de fille à avoir froid aux yeux.  Pendant la période d’enregistrement, elle s’est retrouvée un soir –selon ses dires-  attablée puis raccompagnée en voiture par Ted Bundy.  Elle reconnaîtra le serial-killer en le voyant par la suite à la télévision pour son arrestation.


Sur cet album, un titre comme « The Hardest Part » ouvre la voie au groove froid pour un David Bowie qu’il reproduira  par exemple dans « Fashion ». « Shayla » est un titre emblématique de la force des textes de Debbie Harry pour dépeindre le contenu social, bien sûr, appuyé par une musique sucrée, juste avant  le titre éponyme qui est un glaviot punk radical (avec harmonica !). Pour terminer la revue des titres (hits !) contenus dans cet opus, il nous faut nous arrêter sur le sombre « Accidents never happen », titre marquant, entêtant.
Finalement « Atomic » aurait pu se trouver sur Parallel Lines, cela aurait renforcé encore l’impact de cet album classique parmi les classiques.


"Accidents never happen"

Tracklist : Dreaming- The Hardest Part – Union City Blue –Shayla – Eat to the Beat – Accidents never happen – Die young Stay Pretty – Slow Motion – Atomic – Sound a Sleep – Victor – Leaving in the real world



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